Luchino Visconti

Bellissima (1951)

Maddalena Cecconi présente sa petite fille Maria dans un concours pour obtenir un rôle au cinéma. Mais la compétition est forte. Aveuglée par le mirage de la gloire facile, Maddalena ne reculera devant rien, hormis renoncer à sa vertu de femme, et finira par connaître les affres de l'humiliation pour elle et sa fillette. Si Bellissima est l’histoire d’un rêve fracassé, la mort des illusions ne conduit pourtant pas à la désespérance. Au bout de sa désillusion, Maddalena trouvera l'occasion et le courage d’opposer sa propre réalité au jugement des autres. L’intrigue dramatique est aussi prétexte à une fort divertissante plongée dans un univers populaire où tous se bousculent, s’engueulent et se mêlent des affaires des autres, mais sans se départir d’une certaine bonne humeur et d’une certaine dignité. Italie, 1951, 108 min. Sous-titres français réalisés par «Eric» et «Uncle Meat» et relus par «Radioactiveman».

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L'innocente (1976)

Inspiré du roman de Gabriele D’Annunzio, L’innocente est le dernier film de Luchino Visconti. L’histoire se déroule dans le cadre raffiné et décadent de la haute aristocratie italienne de la fin du XIXe siècle. Tullio Hermil est un athée qui revendique une totale liberté contre les conventions sociales. Marié, il expose publiquement ses relations tumultueuses avec sa maîtresse, la belle comtesse Raffo, et pousse l’audace jusqu’à demander à sa femme de l’épauler dans son combat amoureux. Mais le jour où cette femme délaissée montre l’ombre d’un sentiment pour un autre homme, il se prend envers elle d’une passion éperdue qui va le consumer entièrement. Tullio Hermil est un monstre, bien sûr. Il prétend que son idéal de liberté s’applique à tous, mais c’est un tyran qui ne tolère aucune limite à sa puissance. Il règne comme un fauve par-dessus toute une société de serviteurs qu’il ravale au rang d’objets. Mais à l’instar de Dom Juan, ce n’est pas un jouisseur mais un frondeur qui défend passionnément l’idéal de la toute puissance de l’individu contre la reconnaissance de toute appartenance, aveuglement qu’il maintiendra avec conviction jusqu’à sa magistrale faillite. Derrière le drame de moeurs se cache une méditation sur l’idéal de la liberté et le mécanisme de la perversion qui le transforme en tyrannie autodestructrice.

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